Google VS AI

IA et Google : qui domine vraiment la recherche en ligne ?

De Jean-François Messier

Le mercredi 30 juillet 2025

Dans un monde numérique en constante mutation, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’avenir de Google : les moteurs d’intelligence artificielle comme Perplexity sont-ils en passe de supplanter Google ? Je pense qu’il est essentiel de couper court à ce genre d’idées reçues. Derrière le buzz tapageur et les prophéties alarmistes, se cache une réalité bien plus subtile : IA et Google redéfinissent ensemble une nouvelle dimension du SEO sans pour autant faire disparaître ses fondamentaux. Dans ce dossier, j’explore concrètement l’impact de l’IA sur Google, en analysant les enjeux stratégiques du référencement automatisé avec l’intelligence artificielle SEO, la montée de l’utilisation de l’IA comme moteur de recherche avec Perplexity, SearchGPT, Google SGE, et les contre-vérités propagées par des pseudo-experts.

Perplexity et l’intelligence artificielle vont-ils détrôner Google ?

Bien que prometteuses, les IA comme Perplexity ne sont pas conçues pour remplacer Google. Les moteurs traditionnels reposent sur un classement algorithmique basé sur des critères SEO bien définis. À l’inverse, les IA génératives s’appuient sur les 10 premiers résultats, en sélectionnent 3 à 5 de façon aléatoire, puis résument en gardant certaines zones, parfois en inventant du contenu. Deux points clés : 1) L’IA synthétise ce que Google classe. IA et Google sont donc complémentaires, non opposés. 2) Les réponses IA présentent un biais : les sources et extraits sont choisis aléatoirement, rendant la synthèse souvent peu fiable. Prudence donc, surtout si l’enjeu est important.

Qu’est-ce qu’un moteur de recherche basé sur l’IA, comme Perplexity ?

Un moteur de recherche fondé sur l’intelligence artificielle ne fonctionne pas comme Google. Il propose des réponses synthétiques issues des 10 premiers résultats des SERP. Perplexity, par exemple, utilise un LLM pour comprendre la requête et produire un résumé basé sur une sélection aléatoire des contenus bien classés. C’est le principe de la Search Generative Experience (SGE). L’utilisateur obtient une réponse directe, sans naviguer. Toutefois, l’IA ne crée rien sans source : elle reformule ce que Google classe. Ainsi, IA et Google forment un duo indissociable. Le SEO reste central. Ignorer cette réalité rend un site invisible dans les résultats IA, soulignant l’enjeu du SEO adapté au SGE.

Quelle est la vraie différence entre IA et Google dans la recherche ?

La distinction essentielle tient à leur mode de restitution de l’information. Un moteur comme Google restaure des liens classés selon leur optimisation SEO et EEAT (Expertise – Autorité – Fiabilité – Transparence). En face, un moteur IA génère un texte fluide répondant directement à la requête, en masquant partiellement les sources. Cette substitution de l’effort de navigation par une synthèse sur-mesure séduit… mais elle camoufle aussi un problème : la sélection des sources est opaque. Par ailleurs, l’architecture IA est construite sur les contenus SEO optimisés. Ainsi, une entreprise absente des 10 premières places chez Google restera invisible dans Perplexity, Bing Chat, ou toute autre IA : Pour être dans les réponses IA, il faut être dans les tops résultats Google.

Moteurs-classic-Vs-IA

Pourquoi dire que l’IA va remplacer Google n’a aucun sens ?

L’idée que l’IA puisse remplacer Google ne repose sur aucun fait solide. Google détient encore 89 % du marché mondial, tandis que Bing, enrichi par ChatGPT, dépasse à peine 4 %. Si une simple IA suffisait à détrôner Google, cela se serait déjà produit. Depuis 2023, malgré Perplexity ou Bing Chat, rien n’a changé. Cette illusion vient souvent d’une mauvaise compréhension du rôle des IA dans la recherche. Les moteurs IA utilisent des contenus déjà bien référencés. IA et Google fonctionnent ensemble, non en opposition. L’IA résume, mais ne découvre rien sans base fiable. Penser que Perplexity remplace Google, c’est croire qu’un résumé vaut mieux que la source.

Source Stat Counter

Comment le SEO reste essentiel pour IA et Google ?

Les moteurs IA ne suppriment pas le SEO : ils l’intègrent. IA et Google s’appuient sur les contenus bien indexés. Perplexity ou Google SGE ne créent rien, ils reformulent ce qu’ils trouvent. Pour cela, les critères SEO comme la vitesse, les backlinks ou l’optimisation sémantique restent cruciaux. À cela s’ajoute désormais le GEO (Generative Engine Optimization), une nouvelle couche qui complète les 20 critères SEO et les 20 principes EEAT. Cela forme un ensemble de 50 règles pour exister dans les moteurs IA. Le déploiement mondial de Google SGE confirme cette hybridation IA et Google. Sans optimisation, un contenu devient invisible aux yeux des algorithmes les plus avancés.

Pourquoi IA et Google ne suivent pas la même trajectoire ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : malgré 13 milliards investis dans OpenAI, Bing n’a gagné que 0,81 % de part de marché en un an. En France, il reste sous les 4 %, tandis que Google domine avec 92 %. Pourquoi ? Parce que les utilisateurs, même curieux de l’IA, veulent vérifier les sources, notamment pour les achats ou décisions clés. IA et Google ne répondent pas au même usage. Les moteurs IA séduisent peu en dehors des technophiles. Leurs réponses manquent parfois de nuances, inventent ou omettent des liens utiles. L’IA est un outil d’appoint, pas un remplaçant. Abandonner Google serait une erreur stratégique pour toute entreprise.

 

Qui alimente ces croyances sur l’IA face à Google ?

Les premiers à propager l’idée que l’IA va remplacer Google sont les marketeurs de Perplexity. Leur IA fonctionne comme ChatGPT, Gemini ou Mistral : ce n’est pas un moteur de recherche. Pour se démarquer, ils l’ont positionnée comme alternative à Google, avec le slogan « moteur de réponse ». Une formule habile, mais valable pour toutes les IA. Ensuite, certains formateurs et influenceurs ont relayé ce discours par intérêt commercial. Le « buzz IA » joue sur la peur et l’urgence, mais IA et Google relèvent de logiques différentes. Derrière la promesse de révolution se cache souvent une stratégie marketing. Pour décider sereinement, mieux vaut revenir aux faits et sources fiables.

Qui gagne à diffuser des fake news sur l’IA et Google ?

Consultants, formateurs peu qualifiés, agences ou influenceurs tech : nombreux sont ceux qui profitent du buzz autour de l’IA. En annonçant une rupture immédiate, ils créent un sentiment d’urgence : « l’IA va tuer Google ! ». Résultat : des achats précipités de formations ou d’outils sans fondement. Ce phénomène, proche du FOMO, repose sur des raccourcis — prompts simplistes, guides creux — loin des réalités du SEO. Les entreprises qui les suivent subissent stagnation du trafic et perte de temps. IA et Google nécessitent une approche précise, pas des slogans. Comme le dit Rand Fishkin : une promesse trop belle pour être vraie… l’est rarement.

Pourquoi ces pseudo-spécialistes ChatGPT désinforment massivement ?

La vérité séduit moins que le spectaculaire. Des pseudo-experts exploitent la complexité de l’IA — qu’ils maîtrisent mal — pour vendre illusions et raccourcis. Peu comprennent réellement des notions comme la vectorisation ou l’embedding. Résultat : des croyances erronées circulent, comme penser qu’un prompt suffit ou que l’IA remplace le SEO. Ces idées se répandent via TikTok, YouTube ou LinkedIn. IA et Google sont pourtant indissociables : sans stratégie SEO solide, les contenus IA deviennent répétitifs, parfois faux, voire nuisibles (duplication, incohérence EEAT). Le piège du « contenu généré par IA et SEO » mal compris coûte cher. L’IA est un outil puissant, mais sans SEO, elle perd toute efficacité.

IA et Google : une évolution plus qu’une révolution

En somme, je suis convaincu que l’essor de l’intelligence artificielle ne marque pas la fin du référencement tel que nous le connaissons, mais bien son renouveau. IA et Google coopèrent aujourd’hui dans une dynamique inédite, entre performance technique et pertinence sémantique. Ce tournant impose une compréhension plus fine des données et une stratégie éditoriale affûtée. C’est un terrain foisonnant d’opportunités pour celles et ceux qui sauront interpréter les signaux faibles du moteur de recherche IA. Finalement, l’enjeu n’est pas de remplacer Google, mais de mieux en saisir les mutations. Les outils changent, les principes restent.

Questions fréquemment posées

L’intelligence artificielle va-t-elle rendre le SEO obsolète ?

Pas du tout ! Et je vous le dis d’expérience. Le SEO automatisé avec IA ne signe aucunement la fin du référencement naturel traditionnel. Il accélère certaines pratiques tout en en renforçant d’autres. L’algorithme IA et Google, via Google SGE, continue de privilégier des critères fondamentaux comme la structure du contenu, les balises, l’intention de recherche et surtout la fiabilité d’une source. Autrement dit, l’IA n’invente pas la visibilité, elle s’appuie sur les contenus déjà bien référencés avec intelligence. Le SEO évolue, mais il ne disparaît pas : il se réinvente avec des outils plus puissants, et reste la base pour exister dans les réponses IA.

Est-ce que ChatGPT ou Perplexity peuvent remplacer Google dans les recherches quotidiennes ?

Honnêtement ? Non. Même impressionnante, une interface comme Perplexity (ou ChatGPT) n’égale en rien la puissance d’exploration ni la diversité des sources d’un moteur comme Google : elle l’utilise. Les moteurs de recherche IA offrent des réponses synthétisées — parfois très pratiques — mais ils ne fournissent pas toujours le contexte, ni les liens nécessaires pour creuser l’information. L’impact réel d’IA et Google repose sur une hybridation : l’IA évolue dans l’écosystème de Google, pas contre lui. Pour les achats, les recherches locales, les analyses de sites ou les décisions critiques, Google reste, à ce jour, irremplaçable.

Pourquoi IA et Google sont désormais indissociables ?

Je suis convaincu que c’est là le cœur de l’évolution actuelle. Loin de s’opposer, IA et Google s’imbriquent stratégiquement. Google utilise déjà ses propres IA (comme Gemini, MUM ou BERT) pour mieux comprendre les contenus, tandis que les outils d’IA générative se basent sur les classements SEO déjà établis. En gros, si votre contenu est absent des 10 premières positions de Google, il risque d’être invisible dans ChatGPT, Bing Chat ou Perplexity. Il faut donc travailler les fondamentaux du SEO, mais aussi intégrer des techniques récentes comme la Generative Engine Optimization, véritable clé pour apparaître dans les moteurs de recherche IA.

Que signifie “GEO ” à l’heure de l’IA et pourquoi devient-il aussi important aujourd’hui ?

C’est LA nouvelle boussole du référencement. Le terme « GEO » désigne votre visibilité dans les réponses générées par les IA comme ChatGPT ou Perplexity, elle-même basée sur votre visibilité sur les moteurs de recherche type Google. Ces intelligences ne naviguent pas au hasard : elles reformulent les résultats des sites déjà bien classés, souvent dans le top 10 des SERP. IA et Google sont donc au cœur de cette logique d’indexation croisée. Résultat ? Si votre contenu n’est pas optimisé à la fois pour le SEO traditionnel et pour les nouvelles normes IA, vous êtes invisibles. Alors oui, il faut ajouter intelligemment une touche de GRO, sans trahir les règles de SEO, de transparence et de qualité éditoriale.

Pourquoi est-ce dangereux de croire que l’IA va tuer Google rapidement ?

Parce que c’est un raccourci marketing qui induit beaucoup d’acteurs en erreur ! Je trouve cela préoccupant : cette idée est répétée par des gourous non certifiés, qui vendent des promesses irréalistes pour surfer sur l’effet de nouveauté. Or, les chiffres sont incontestables : Google détient toujours plus de 90 % du marché en France tandis que Bing, malgré ChatGPT, n’atteint toujours pas les 4 %. Cela prouve que IA et Google forment encore un duo dominateur. Croire à une suppression de Google revient à abandonner une stratégie gagnante. La vraie mutation, c’est la fusion entre l’IA et un SEO bien maîtrisé. Rien d’autre.