Automatisation outlook Gmail

Automatisation Outlook et Gmail : Réponse auto aux emails (10/10)

De Jean-François Messier

Le jeudi 28 août 2025

L’étape décisive commence maintenant. Vous avez terminé la catégorisation automatique de vos emails et un nouveau cap s’ouvre : permettre à l’IA non seulement de trier mais aussi de répondre. C’est précisément ici que l’humain est dépassé. L’intelligence artificielle s’adapte à la catégorie du message, à son ton, à son sujet et à son contexte. Là où un utilisateur pressé recycle des modèles, l’IA personnalise chaque réponse. Résultat : pertinence accrue et réactivité fulgurante, jusqu’à 100 emails traités par minute. L’automatisation Outlook et Gmail devient alors bien plus qu’un gain de temps, c’est une nouvelle relation client.

Cet article vient compléter et conclure notre série sur l’automatisation des emails. Voici les liens pour les retrouver :

  1. Guide complet pour automatiser la gestion des emails avec l’IA
  2. Pourquoi l’IA pour l’automatisation des emails ?
  3. Process et outils pour automatiser ses emails
  4. Catégoriser avant d’automatiser les emails
  5. Clé API OpenAI (API key OpenAI): fonctionnement et mode d’emploi
  6. Créer une autorisation OAuth en 8 étapes
  7. Réparer une autorisation OAuth en 6 étapes
  8. ai : guide d’utilisation pour automatiser les emails
  9. Process d’automatisation pour classer ses emails
  10. Automatisation Outlook et Gmail : Réponse auto aux emails

Une méthode simple et unique que vous ne trouverez nulle part ailleurs (*)

(jusqu’à ce que nous soyons copiés 😊. On dit qu’on reconnait  les leaders par ce sont eux que les autres copient : Nous le prenons comme un compliment.).

Dans l’automatisation des emails, un problème persiste : les logiciels savent générer des brouillons… mais pas répondre en affichant le fil de discussion sous la réponse. Chaque échange est un thread, identifié par un threadID. Or, les outils comme Make ne permettent pas d’ajouter ce paramètre. Résultat : impossible de répondre directement dans une conversation. Autant dire qu’une réponse qui ne mentionne pas le message auquel elle répond n’a aucun intérêt.

 

Certains conseillent l’appel API avec “Outlook – Make an API call”. Mais vous n’obtiendrez pas plus l’email d’origine. Juste une complexité inutile. Nous avons trouvé une autre voie. Une méthode simple, en trois modules. Elle permet de récupérer le mail auquel vous répondez… et de répondre. Avec Outlook comme avec Gmail.

 

Module 1 : Rédaction de la réponse

Il sera identique pour les automatisations Outlook et Gmail. Il ne sera pas affecté du numéro 1 dans votre automatisation, car il vient s’ajouter à droite du module de catégorisation. Dans l’exemple illustré ici nous avons classé les emails en 9 catégories, qui suivaient les 4 premiers modules : il y a donc déjà 13 modules. Le module de rédaction de réponse sera donc le numéro 14.
02 Module OpenAI

Il s’agit d’ajouter un module “OpenAI » pour faire générer la réponse par ChatGPT : c’est le module “create a completion”.

Voici les paramètres de réglage de ce module

  • Connection” : Le module réutilise automatiquement la connexion des automatisations précédentes grâce à clé API que vous avez créée (voir l’article 5 de cette série : « Clé API OpenAI (API key OpenAI): fonctionnement et mode d’emploi »)
  • Select a method” : Conserver “Create a Chat Completion (GPT Models)
  • « Model » :A l’heure où nous écrivons cette formation (Aout 2025) nous recommandons le modèle «gpt-4.1 mini-2025-04-14» pour son rapport qualité (excellent) / cout (4,40€ / 1000 emails).
  • Messages : vous aurez à créer 3 messages à transmettre à l’IA : user, assistant, et system. ». (Pour mémoire, l’API se commande avec 3 messages correspondant à 3 rôles différents: User, System et Assistant. (voir l’article 5 de cette série pour plus d’informations: « Clé API OpenAI (API key OpenAI): fonctionnement et mode d’emploi »).

Message 1 : rôle « user »

Créer un premier message dont le rôle sera « user Ici l’utilisateur transmet à l’IA les données du mail à traiter (en indiquant les champs lus par le module 1) et la mission qu’il souhaite que l’IA effectue (répondre). Rien à coder, tout se fait par des clics et des copier-coller :

  • Les données de base sont les champs de l’email dont l’IA a besoin pour pouvoir définir la catégorie de l’email : expéditeur, l’email de l’expéditeur, le sujet, le contenu.
  • La mission est très simple : « Elaborer un brouillon de réponse »

Pour mémoire, les 2 points clés vus lorsque nous avons élaboré le module 2 dans l’article précédent : Process d’automatisation pour classer ses emails (9/10)

  1. Ces données transmises par le message 1 seront utilisées dans le message n°2 « system » qui donnera les instructions. Le message 2 doit donc reconnaître les données à lire dans le message 1, ce sont des variables réutilisables. Pour cela ces variables doivent être identifiées comme telles : il faut les mettre entre double accolades.
  2. Indiquer le champ à lire dans l’email parcouru au module 1 est très simple : quand vous cliquez dans la fenêtre de configuration (verte pour OpenAI), s’ouvre le volet (Bleu pour Outlook, Orange pour Gmail) listant les champs lus par le module 1. Dès lors il suffit de cliquer sur le champ souhaité pour le voir se copier automatiquement dans la fenêtre de configuration.

03 API

Rien de compliqué. Pas besoin de connaissance technique. Suivez le tutoriel : clics, listes, cases à cocher. Rien de plus.
Mais si cela vous semble compliqué, c’est le signe que vous avez besoin d’une formation. Notre programme
« IA et ChatGPT pour les pros » vous guide de A à Z : des bases à l’automatisation. Démonstrations vidéos, plus de 800 prompts prêts à copier-coller, et pour l’automatisation des emails : cet automatisme configuré et téléchargeable en un clic, ainsi qu’un guide illustré de 30 pages. Apprendre devient fluide. Utiliser devient naturel.

Message 2 : rôle « System »

Pour mémoire, le rôle “System” paramètre le mode opératoire pour que l’IA puisse répondre de manière optimale à la mission qui lui est confiée. C’est la couche « process et instructions » d’un prompt classique.

Ce message diffère selon que vous utilisez Outlook ou Gmail. Pour Outook, l’astuce qui permettra d’afficher le message initial dans la réponse sans problème de mise en page, est de demander un transcript de ce dernier. Les instructions commenceront donc par une étape 1 spécifique à Outlook, qui en contiendra 3. Alors que si vous automatisez Gmail cette étape serait inutile : les instructions Gmail n’auront que 2 étapes.

  • Étape 1 (Outlook seul)- transcript : Cette étape doit demander un transcript fidèle du corps de l’email récupéré en variable dans le message 1.

Ensuite ce prompt doit indiquer 2 étapes identiques pour Outlook et Gmail.

  • Étape 2 (Gmail) / Etape 2 (Outlook) – Analyse: Cette étape doit demander une lecture du contenu de l’email, de son expéditeur, du sujet : vous aurez récupéré ces variables dans le message 1. Et elle doit demander d’analyser le mode (tutoiement / vouvoiement), le ton, le style d’écriture, le genre (homme/femme) de l’expéditeur, et les éléments demandant une réponse ou une réaction du destinataire, et lister toutes les options de réponses possibles.
  • Étape 3 – Elaboration de la réponse : Cette étape doit demander d’élaboration de la réponse. Elle doit indiquer la structure souhaitée, l’ajustement au genre, au ton, au style du mail reçu, ainsi que l’ajustement des formules de politesse et de signature. Elle doit également imposer à l’IA de ne pas choisir les options de réponses possibles aux demandes identifiées à l’étape précédente : Laisser pour chaque demande les options de réponses possibles identifiées en étape précédente entre des placeholders type [], pour que l’utilisateur fasse son choix lors de la relecture.

Bien sur toute la pertinence des réponses conçues repose sur le prompt, et spécifiquement sur cette couche « System ». SI vous faites correctement ce prompt, il fera plus d’une page dans Word. Votre fenêtre ressemble à ceci :

04 message 2

Si créer un tel prompt dépasse vos compétences actuelles, deux choix s’offrent à vous.

  • Accéder gratuitement à notre banque de prompts réservée à nos abonnés : une ressource vivante qui rassemble tous ceux utilisés dans nos articles.
  • Aller plus loin avec notre formation « « IA et ChatGPT pour les pros » (479 € HT). Vous y trouverez : tous les prompts prêts à l’emploi, un guide illustré de 30 pages, et même un automate Make paramétré, importable en un clic.

Message 3 : rôle « Assistant »

Créer la troisième couche du prompt dont le rôle sera : “Assistant”. Pour mémoire, le rôle “Assistant” a pour fonction de produire la réponse. Il diffère selon que vous utilisez Outlook ou Gmail.

  • Outlook : le format JSON doit extraire 2 valeurs (le transcript) Ce message ressemblera à ceci : « Réponse attendue » : {Fournir la réponse au format JSON : {« transcript »: « <le trancript exact et fidèle à l’original fait en étape 1 du process.> », »answer »: « <la réponse élaborée en étape du 2 du process.> »}
  • Gmail : le format JSON doit extraire 1 valeur (la réponse). Ce message ressemblera à ceci : « Réponse attendue » : { Fournir la réponse au format JSON : {« answer »: « <la réponse élaborée en étape du 2 du process.> »}

Paramètres à ajuster

Il vous reste à ajuster les 5 paramètres suivants :

  • Activer les paramètres avancés
  • Response Format : JSON Object
  • Parse JSON Response : Non (Parser est indispensable, mais OpenAI ne le fait pas correctement : nous ajouterons un module make qui parsera correctement.)
  • Max completion : 5000 tokens
  • Renommez le module en “Rédaction”

Module 2 – Parser JSON de la cat. 1

L’automatisation demande ici d’insérer un module technique déjà vu pour le module 3, un JSON parser : il permet à Make d’extraire les réponses conçues par le module OpenAI précédent, pour les utiliser dans création du brouillon de mail de réponse.Il faudra lui ajouter la structure de données souhaitée (Data Structure) : très simple ici :

Puis dans les deux cas, mettez le curseur dans le champ “JSON string” et allez chercher la valeur Choices > message > Content dans le module précédent OpenAI : l’adresse se copie au 1er clic.

 

Module 3 – Création de l’email de réponse dans Outlook

Dans les deux cas, Outlook et Gmail, l’automate va directement créer l’email du brouillon que vous aurez à relire avant envoi.

La connection se fait automatiquement avec celle utilisée au module 1 du process (watch email, voir notre article Process d’automatisation pour classer ses emails (9/10). Vous avez à renseigner 6 paramètres dans la fenêtre de configuration.

Paramètres pour Gmail

  1. Brouilllon” : Allez chercher le dossier “brouillon”
  2. Email address et Object : Positionnez vous tour à tour dans les 2 champs “email address 1” et “Object”, et allez chercher les valeurs correspondantes pour cliquer dessus dans le module 1.
  3. Content type” : plain text
  4. Content” : Positionnez-vous dans le champ, et allez cliquer sur l’entrée “answer” dans le module JSON n°15

Paramètres Outlook

  1. Activez l’option “advanced settings” tout en bas
  2. Subject” : Positionnez le curseur dans le champ, et allez chercher la valeur “Subjet” dans le module 1 du scenario
  3. Body Content type” : Text
  4. Body Content” : allez chercher les valeurs dans le module 1 pour les références à l’email, et dans le JSON 15 pour “answer” et ‘transcript”. Vous devez le paramétrer comme suit :
    05 Body Content dans Outlook
  5. Item 1 et 2 de “To recipients” (l’email et le nom du destinataire) : c’est ceux de l’expéditeur que vous allez chercher dans le module 1

Voici donc l’enchaînement des modules construits pour répondre à une catégorie d’emails.

06 Modules de réponse

En général vous aurez 3 catégories d’emails demandant des réponses : Les emails de clients, les emails internes, les emails privés (amis et famille). Générer des réponses à une autre catégorie d’emails est très simple et rapide à ce stade, puisqu’il suffit de cloner ces 3 modules à la suite du dossier de catégorisation.

A ce stade votre scenario ressemble donc à ceci :

07 AUtomatisme Gmail

Gestion des erreurs

Quand vous traitez des centaines d’emails, les erreurs sont inévitables. Elles peuvent venir de vous — par exemple si vous déplacez ou supprimez un email pendant son traitement. Elles peuvent venir de la connexion — une coupure avec le serveur. Ou bien d’OpenAI lui-même, avec une erreur côté serveur. À cette échelle, il faut donc anticiper. Et pour cela, deux modules sont essentiels :

  • Le Rollback. Il permet de revenir en arrière quand un processus s’interrompt. Imaginez : l’email est marqué “lu” dans le module 1, mais la génération de la réponse échoue. Grâce au Rollback, l’email repasse en “non lu”. Pas de traitement à moitié fait. Pas d’ambiguïté. Vous devez le connecter au module 1.
  • Le Break. Lui gère les erreurs en temps réel. Il définit combien d’essais doivent être faits, et combien de temps attendre entre chaque tentative. Si ça bloque, il stoppe le module défaillant… et le scénario continue.
    Petite précision : un message vous demandera d’activer le stockage des exécutions incomplètes. Cliquez, passez le paramètre sur “OUI”, et c’est réglé.
    En pratique : placez des modules Break sur tous les modules OpenAI et sur ceux liés aux emails. Vous aurez alors un scénario robuste, capable d’encaisser les imprévus.

Vous en avez terminé avec la création du scenario. Voici le scenario Outlook complet :

09 Automatisme Complet Outlook

Et voici celui de Gmail :

08 Automatisme Complet Gmail

Activation automatisée du scenario

Il vous reste 3 choses à régler :

 

Conclusion

L’automatisation Outlook et Gmail représente bien plus qu’un simple gain de temps. Elle constitue une véritable stratégie d’optimisation au service du quotidien professionnel. J’ai observé des équipes transformées par la mise en place d’un simple workflow automatisé d’emails, gagnant en efficacité et en fluidité de communication. Cette évolution ne repose pas uniquement sur la technologie, mais sur la capacité à créer des automatismes adaptés à chaque besoin. C’est pourquoi je vous encourage à tester, à ajuster et à construire vos propres scénarios d’automatisation, afin de concevoir une organisation personnalisée et durable, capable de s’adapter aux imprévus.