Business Case IA – cas d’usage de l’IA en entreprise.

Business Case IA – cas d’usage de l’IA en entreprise

De admin

Le lundi 15 septembre 2025

Dans son étude « Build for the future 2024 », le BCG (Boston Consulting Group) mesure les bénéfices retirés de l’IA. Évalués sur des entreprises disposant de réels cas d’usage de l’IA, ils sont incontestables et impressionnants.

 

Les cas d’usage de l’IA démontrent des RSI importants

Dans son étude le BCG mesure les bénéfices que les entreprises retirent des cas d’usage de l’IA sur 5 critères. Et le résultat est sans appel : Les 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗺𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲𝘀 retirent les 5 bénéfices de l’IA au global, les moins matures passent totalement à côté :

  1. Croissance des revenus 50 % plus élevée (moyenne sur 3 ans) que les entreprises moins avancées.
  2. Retour total pour les actionnaires (TSR) 60 % plus élevé sur 3 ans, montrant un retour sur investissement plus important pour leurs actionnaires.
  3. Rentabilité (RoIC – Retour sur capital investi) 40 % plus élevé sur une moyenne de 3 ans.
  4. Innovation : 1,9 fois plus de brevets que leurs pairs moins avancés.

96% des entreprises françaises passent à côté de l’IA à date (1er janvier 2025)

Les entreprises classifiées « plus matures » par BCG, celles pouvant réellement attester de cas d’usage de l’IA ou au moins d’investissements concrets dans l’IA, représentent 24% des entreprises, mais ce chiffre repose sur une étude monde très orientée US. On estime qu’elles ne sont que 4% en France.

Cela signifie qu’en France 96% des entreprises passent à côté de l’IA. Pourquoi ?

Pourquoi 96% des entreprises françaises passent à côté de l’IA ?

L’IA demande de la formation et des investissements : logiciels, espaces partagés sur serveurs, développements d’API, prestations de conseil. Parfois peu : 90% des entreprises peuvent faire un saut en productivité en investissant 400 € par salarié tout compris (formation + équipement), et en retirer un RSI dix fois supérieur de 4 000 € : mais rien que savoir ça, et comment le faire, demande de la formation à financer à l’heure où les réformes de la formation professionnelle et la mise en place du CPF laissent les OPCO exsangues.

En conséquence de quoi, seuls les dirigeants visionnaires ont pris la décision d’investir et d’y aller. Parfois mal comme on le voit dans de grands groupes qui ont mis le projet dans les mains de l’informatique dont les angoisses sécuritaires souvent imaginaires et pathologiques castrent les projets. Les cas d’usage de l’IA qu’ils présentent sont peu convaincants et leur rentabilité non démontrée, mais ils y sont allés : ils mettront plus de temps à en retirer un RSI, mais ils y parviendront. En attendant, ça leur fait un sujet de communication comme l’a été la RSE, favorable à leur image. Mois concret que de réels cas d’usage de l’IA, mais c’est toujours ça de pris.

Raison 1 : Le manque d’information et de formation

Le problème est plus crucial pour 90% des entreprises françaises qui n’ont pas les moyens d’investir à fonds perdu dans une solution dont le dirigeant n’a pas encore eu les moyens de mesurer le potentiel pour son entreprise. D’autant que beaucoup ont déjà eu le temps de développer une réticence née de l’observation des réponses données par l’IA à leurs essais ou aux essais de leurs salariés : car sans formation, les réponses de l’IA sont immanquablement à 100% d’une banalité atterrante, à 100% incomplètes, et à 20% fausses. C’est le serpent qui se mord la queue : Faute d’une démonstration probante, le dirigeant n’investit pas. N’investissant pas, il ne se forme pas et ne forme ni son équipe dirigeante ni ses salariés. Non formés, les équipes dirigeantes et les salariés ne savent obtenir des sorties apportant la preuve indiscutable de son efficacité pour le cas d’usage de l’IA considéré. Donc le dirigeant n’investit pas… la boucle est bouclée.

Cause de la raison 1 : L’absence de soutien politique adapté.

Certains opposeront le rapport de 300 pages que le gouvernement Macron a fait produire en 2024 et les 10 milliards préconisés pour soutenir l’IA. Oui mais voilà : Le gouvernement n’a pas lu le rapport, et est resté sur la stratégie lancée en 2018, 6 ans avant le rapport, comme si l’émergence de l’IA n’avait pas eu lieu :

Voilà. 2,5 milliards en faveur de l’IA.

Raison 3 : Les dirigeants manquent de preuves concrètes et de réels cas d’usage de l’IA.

Beaucoup de beaux parleurs vantent les mérites de l’IA à grand renfort d’exemples anecdotiques et d’illustrations non adaptées à l’entreprise. Mais pas de cas d’usage de l’IA probants, démontrant le RSI du cas d’usage de l’IA.

C’est cette cause de retard de l’IA en France que cette rubrique a pour ambition de solutionner : nous partagerons régulièrement des cas d’usage de l’IA en entreprise. En précisant à chaque fois, et autant que possible, le coût et le retour sur investissement de ces cas d’usage de l’IA.